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Comment calibrer son écran avec une sonde de calibration ?
Maintenant que vous êtes convaincu de l'intérêt de calibrer votre écran avec une sonde de calibration, je vais vous aider à le faire à travers cette page et notamment vous aider à choisir les valeurs cibles : gamma, température de couleur, luminosité, contraste... selon que vous souhaitiez faire que ce soit de la retouche photo, des tirages ou encore du montage vidéo. Cela change en effet sensiblement la donne.
 Dans la première partie consacrée à la calibration des écrans (On devrait dire calibrage des écrans en français), page précédente, on a vu les notions de vocabulaire importantes que sont la calibration ou étalonnage et la caractérisation d'autre part. Nous avons vu que ces deux étapes constituaient la calibration - ou calibrage - au sens général du terme. Dans cette deuxième partie, je vais essayer de vous expliquer les réglages et autres valeurs cibles idéales à choisir pour calibrer un écran selon l'utilisation principale que vous allez en faire : photo ou vidéo...
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Installer le logiciel de calibration puis la sonde de calibration
 Après avoir installé et mis à jour le logiciel de création de profils ICC sur votre ordinateur (indispensable), très simplement vous le verrez, il faut donc calibrer l'écran en utilisant le logiciel et en s'aidant de ladite sonde qui sert aussi pour l'étalonnage. Votre écran doit être allumé depuis au moins une demie heure avant d'effectuer le moindre calibrage, sauf sur les écrans à LED ou OLED où l'on peut envisager un calibrage un peu plus tôt. Tant qu'il n'est pas bien chaud, les couleurs sont susceptibles de changer légèrement même si c'est imperceptible à l'œil nu. La sonde, elle, verra la différence !
 À noter tout de même que la marque Eizo intègre une électronique de très grande qualité qui ajuste l'écran en permanence en tenant compte justement de la température de la pièce et de l'écran. Et cela se voit, quand on a pris l'habitude, car les couleurs ne changent pas entre le matin et le soir, contrairement de presque tous les autres écrans du marché qui n'accordent pas autant de soins sur ce point.
Comment choisir les valeurs cibles lors du calibrage d'un écran | Principes essentiels
1 - Si vous possédez plusieurs écrans, choisir l'écran à calibrer
Sur tous les logiciels de calibration, en cliquant sur le nom de l'écran vous verrez la fenêtre du logiciel s'y déplacer. Pratique !
2 - Bien choisir la technologie de rétroéclairage... ou laisser faire !
Parfois, le logiciel de calibration d'écran vous demande de lui indiquer la technologie de rétroéclairage de l'écran (CCFL sur les anciens écrans d'occasion, Diodes blanches de plus en plus fréquentes, OLED, etc...) s'il n'arrive pas à la détecter automatiquement (Ce qui est plutôt rare). Selon la technologie de rétro-éclairage ou d'éclairage pour les dalles OLED, la matrice couleur (la base de calcul RVB pour faire court) utilisée par le logiciel sera différente et influencera la calibration. Cela semble avoir une certaine importance avec certains écrans seulement (les écrans iMac 27'' Retina, certaines dalles NEC ou encore les dernières dalle Apple de ses MacBook Pro 16'' XDR.)
 Remarque ! Les dernières mises à jour de logiciels font plutôt ce travail de détection automatiquement... donc comprenez qu'il faut parfois tester d'autres matrices !
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Pourquoi et comment choisir ? Selon la technologie de rétro-éclairage utilisée par le fabricant de dalle, les trois couleurs primaires RVB ne vont pas être les mêmes or cela influence sensiblement la qualité du profil ICC. On appelle cela une matrice couleur. Aujourd'hui, la plus répandue est la technologie à LED blanches également appelée diodes blanches dans Calibrite Profiler (image ci-dessous). Elle est presque tout le temps choisie par défaut. Hier on croisait essentiellement des dalles à rétro-éclairage CCFL donc du type néon. On croise parfois également des dalles GBLed et de plus en plus des dalles OLED.
- Si vous ne savez pas quoi choisir et que votre écran est récent et non Wide Gamut, essayez Diodes blanches,
- Si vous ne savez pas quoi choisir et que votre écran est plus ancien (au moins cinq ans), essayez CCFL,
- Certains écrans chez NEC ou les iMac Retina 27 utilisent des diodes GB-Led et cela change tout !
- Les nouveaux MacBook Pro Apple à puce M utilise la matrice PHOSPHORE.
En dernier ressort si vous n'êtes pas sûr, faites donc un calibrage avec deux solutions comme conseillées ci-dessus et voyez la calibration qui vous semble la plus neutre. |
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1 - Les portables ou iMac - En effet, ces ordinateurs activent toujours par défaut dans leurs préférences moniteurs l'option "Luminosité automatique" qu'il faut absolument désactiver AVANT de lancer le calibrage.
Décochez "Régler la luminosité automatiquement"
2 - Les écrans HDR - Désactivez absolument l'affichage HDR avant toute calibration.
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5 - Réglage du gamma de l'écran : de 1,8 à 2,6 ?
 Le choix du gamma est crucial et je vous invite à lire ma page dédiée pour bien comprendre à quoi il sert et donc comment mieux choisir celui de votre écran selon votre usage : Qu'est-ce que le gamma ?  . En effet, s'il est courant de parler d'un gamma à 2,2, du moins dans le monde de la photo, il est plus adapté de choisir 2,4 pour la vidéo par exemple car elles sont souvent regardées dans un environnement sombre.
Enfin, notez que selon le colorimètre que vous allez utiliser, il sera possible ou non de choisir le gamma cible. Comme nous venons de le dire, dans la majorité des cas, il est conseillé aujourd'hui de viser 2,2 mais si votre logiciel de calibrage comme ColorNavigator le permet, vous pouvez également essayer la courbe L* (L Star) si vous imprimez régulièrement vos photos. Enfin, si vous calibrez avec une sonde et un logiciel haut de gamme, vous aurez la possibilité de choisir entre 1,6 et 2,6 par incrément de 0,1. Je vous conseille d'essayer sur deux ou trois valeurs autour de 2,2 et voir avec laquelle les dégradés de couleurs ou de gris de votre écran sont les plus beaux donc en tenant compte de votre environnement lumineux ET de votre usage, photo ou vidéo.
 À noter ! La guerre 1,8 MAC / 2,2 PC est enfin finie depuis longtemps et Apple travaille aujourd'hui avec le gamma le plus "naturel" pour l'œil quand il regarde un écran dans une pièce moyennement éclairée c'est-à-dire 2,2. Les professionnels qui impriment beaucoup et donc font du softproofing sur écrans haut de gamme choisiront eux le L* (L star) qui est, pour le coup, la courbe la plus proche de la réponse de l'œil "l'observateur moyen" au sens CIE du terme donc dans un environnement lumineux contrôlé et si votre tirage est éclairé par une lumière également standardisée comme l'excellente Ilfolux Ilford en test sur ce site. Pour finir, précisons qu'un gamma supérieur à 2,2 est pertinent lorsque vous montez des vidéos car elles seront potentiellement regardées dans un environnement sombre.
6 - Choix de la norme ICC : V2 ou V4
En 2025, il y a deux bonnes raisons de choisir la norme v2.0. Ce choix se fait dans votre logiciel de calibrage, soit pendant le processus de calibrage (Calibrite) soit dans les préférences du logiciel (Datacolor). En effet, lorsque vous laissez ou choisissez la norme V4 (pourtant la dernière en date), les photos seront par exemple trop sombres dans la visionneuse Windows 10/11. Évidemment, un utilisateur averti pourra choisir la V4 en toute connaissance de cause car il ne sera justement pas surpris par cet assombrissement dans certains logiciels sous cet OS... qu'il n'utilisera du coup a priori pas ! Mais voici le deuxième bonne raison :
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 Bon à savoir ! Le génial logiciel Gamut Viewer de Coraye qui permet de comparer des profils ICC, des espaces couleurs mais aussi... des images - sa grande force - n'est compatible qu'avec les profils ICC v2.0.
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7 - Réglage de la température de couleur
Le dernier point important est la température de couleur du moniteur ou plus exactement de son point blanc. Lorsque vous affichez du blanc dans Photoshop, (255, 255, 255) est-ce qu'il vous apparaît vraiment blanc ou blanc chaud c'est-à-dire un peu jaune ou blanc-froid c'est-à-dire légèrement bleu ? À 9300 K, réglage par défaut pendant longtemps des écrans entrée de gamme, la dalle est bien trop froide (trop bleue). Depuis 2020, les écrans, même entrée de gamme, sont calés à 6500 K. |
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La valeur cible idéale se situe donc entre 5000K ou D50 sur certains écrans très haut de gamme utilisés par les imprimeurs qui utilisent des cabines de contrôle et le "standard" 6500K ou D65, 6500K étant la température de la lumière du jour un jour de grand beau temps traditionnellement.
 Important ! Le réglage 5000 K D50 est le réglage par défaut du monde pré-presse car les cabines de contrôle des tirages ou impressions sont calées à 5000 K. Or, comme les écrans milieu ou entrée de gamme ne savent pas afficher 5000K sans devenir jaune et non seulement chaud alors le monde du Pré-Presse doit travailler avec des écrans haut de gamme. Si vous utilisez de telles cabines c'est donc pertinent. En revanche, dans un environnement lumineux non normé et même si vous possédez un écran haut de gamme, je pense que c'est inadapté.
Donc je conseille de viser entre 5500 et 6500 K avec un faible entre 6000 et 6500K. Je trouve cela d'ailleurs plus naturel lorsque l'on regarde ses tirages en lumière ambiante ou sous des spots halogènes. Aucune exposition n'est éclairée avec des cabines à 5000K et n'oublions pas que cette norme sert à uniformiser la fabrication des livres, pas des expositions photos !
Il est important de savoir que finalement, ce choix est sans réelle importance - si ce n'est sur le gamut - dès lors que la température de couleur est choisie avant la caractérisation de l'écran. 5000 K correspond certes à l'illuminant D50 du pré-presse mais le D65 (6500 K) est plus naturel puisqu'il correspond à la lumière du jour à laquelle nous sommes habitués depuis des millions d'années. Le choix final vous revient selon vos habitudes de travail et vos goûts. À noter que l'écran s'use tout de même un peu moins vite si on l'utilise à 6500 K car l'écart avec les réglages par défaut d'usine est moins important. Personnellement, je calibre tous les écrans à 6500 K dorénavant.
Dernier intérêt à calibrer son écran à 6500K : les canaux RVB sont réglés à 100% donc vous bénéficiez du gamut de votre écran le plus large possible. Si vous choisissez une température de couleur moindre alors vous allez réduire la luminance des canaux V et B, jusqu'à 92% à 5800 K par exemple. Conséquence : un écran affichant normalement l'espace couleur Adobe RVB à 6500 K n'affichera que 93-95 % de cet espace à 5800 K.
8 - Contrôle de la lumière ambiante
Certains modèles de sondes de calibration permettent de mesurer la lumière ambiante afin de parfaire le réglage du niveau de luminosité. Sur le papier, c'est malin donc pourquoi pas mais dans la pratique, cela ne fonctionne pas si bien car la mesure s'effectue en quantité mais aussi en qualité. Personnellement je n'aime pas car dans certains cas le remède est pire que le mal si vous possédez notamment dans votre pièce, quand elle est éclairée le soir, des ampoules fluocompactes ou ces "conneries" de lampes LED aux indices IRC "pourris" ! Vous avez compris que je n'aimais la majorité de ces lampes LED !
 Mon conseil ! N'activez pas cette fonction de mesure de la lumière ambiante sauf éventuellement une fois pour avoir un repère mesuré dans votre pièce mais évitez d'activer la fonction qui adapterait la luminosité de l'écran selon la luminosité de la pièce.
Lancer la caractérisation afin de créer le profil ICC de votre écran
La suite du calibrage - ou de la calibration - que l'on appelle la caractérisation se passera sans votre intervention. Le colorimètre est à nouveau obligatoire. Selon le logiciel de calibration que vous utiliserez et qui ne dépend pas de vous mais bien du fabricant de sondes, vous verrez défiler devant celle-ci, sur votre écran, de nombreux patchs colorés, plus ou moins nombreux, que la sonde va maintenant mesurer afin de relever le gamut de votre écran et ses caractéristiques colorimétriques - ses défauts quoi !
Pour finir, il ne restera plus qu'à vérifier à l'œil nu si tout semble s'être bien passé et surtout donner un nom au profil ICC de votre écran ce jour là.
Votre écran est maintenant - vraiment - calibré !
Annexe - Dernière remarque : que se passe-t-il si vous utilisez un écran secondaire sur un portable ?
Vous pouvez bien entendu calibrer deux écrans, même depuis un ordinateur portable - celui de votre ordinateur et un écran secondaire - , mais c'est à l'usage que la différence se fera sentir par rapport à un ordinateur de bureau (et encore, même chez eux il peut y avoir des curiosités selon la carte graphique).
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Pour faire court, de nombreuses cartes graphiques de portables ne savent pas gérer deux profils ICC en même temps ! Il vous faudra donc travailler soit sur l'écran de votre portable calibré soit sur l'écran secondaire, souvent de meilleure qualité. C'est dans les préférences couleurs de votre ordinateur que vous pourrez choisir. Il va s'en dire alors que l'autre écran, qui utilisera de fait un profil ICC qui ne lui appartient pas, sera dans les choux !
Vérifier son calibrage en trois tests...
Je vous invite, pour vérifier votre calibrage si vous n'avez pas utilisé un colorimètre, à faire les tests suivants :
- Le dégradé de gris
- Le point blanc
- Le point noir.
Contrôler les points noir et blanc
Il existe un moyen simple de vérifier que son écran n'est pas trop sombre ou trop clair avec Photoshop; voici la procédure :
1 - Ouvrir un nouveau document de la taille de votre écran CMD + N (CRTL+N) et le remplir de noir - 0, 0, 0 - ou de blanc (255, 255, 255) avec l'outil "Remplir" (raccourci G)...
2 - Faire une sélection rectangulaire (raccourci M) au milieu de la fenêtre de 150 à 200 pixels environ.
3 - Enlever l'affichage de cette sélection en cliquant sur CMD+H (CTRL + H).
4 - Créez un calque de réglages Courbes.
a) Pour le point noir (donc sur fond noir) : cliquez en bas à gauche sur la courbe pour voir s'afficher les champs Entrée et Sortie. Mettez comme valeur de sortie 3 et regardez la zone de la sélection au centre de l'écran. Si vous voyez une très légère différence c'est OK, sinon votre écran est trop contrasté donc trop sombre. Il faut essayer d'étalonner votre écran avec une autre valeur de contraste moins importante.
Note ! Sur un écran avec un contraste natif de 600 : 1 vous devriez voir "facilement" une différence à 2 et même 1 sur un écran affichant un contraste de 1000 : 1. |
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b) Pour le point blanc : cliquez en haut à droite sur la courbe pour voir s'afficher les champs Entrée et Sortie.
Dans le champ sortie mettre : 252/253 et effectuer le même contrôle sur la partie centrale de votre écran, dans la zone de sélection. Vous devez voir apparaître un rectangle très légèrement grisé.
Le rectangle de sélection est plus clair de 2 ou 3 niveau de luminosité si vous vérifiez le point noir de votre écran et gris très clair, distinct du blanc si vous vérifiez le point blanc.
Tapez deux fois sur le clavier F, F puis Tab. Cela affiche le document sans les palettes et autres menus donc sans fenêtre susceptible de fausser l'observation du noir ou du gris très clair. |
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Dans votre environnement de travail, vous devriez voir le rectangle très légèrement plus clair si votre écran est bien calé pour les noirs et très légèrement gris s'il est cette fois bien calé pour le point blanc au centre de la sélection.
Cette procédure de vérification est valable avec tous les outils de calibrage et fonctionne très bien.
Choisir son gamma et vérifier son calibrage
Il existe un moyen simple de vérifier que son écran travaille avec le meilleur gamma dans Photoshop et que la sonde choisie est la meilleure (dans le cas d'un comparatif) ; voici la procédure :
1 - Ouvrir un nouveau document de la taille de votre écran CMD + N (CRTL+N) avec un profil ICC sRVB (sRGB en anglais)...
2 - Choisir l'outil dégradé de noir à blanc (G),
3 - Tirer l'outil de haut à gauche à bas à droite. l'écran se remplit d'un beau dégradé... normalement !
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Il suffit de l'observer. Vous pourrez observer deux choses :
 D'éventuelles cassures de tons, parfois colorées, montrant soit un mauvais calibrage soit tout simplement les limites de votre écran.
Un beau dégradé progressif entre le noir et le blanc. Souvent, la proportion de noir ou de blanc est trop importante montrant un mauvais choix de valeurs cibles de luminosité/contraste et... gamma. |
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Les cassures de tons sont marquées et caractéristiques d'une dalle de mauvaise qualité.
Enfin, il est souhaitable de refaire un calibrage trois/quatre fois par an les trois premières années, quand l'écran se porte bien et peut-être un peu plus souvent ensuite. Il y a longtemps que je ne fais plus mon calibrage toutes les semaines !
Une exception : pour les retoucheurs professionnels qui le feront toutes les semaines ou avant chaque cession de retouches importantes mais eux sont dans une obligation contractuelle de travailler sur les meilleurs écrans et le calibrage régulier s'impose, "pour être sûr". D'ailleurs, ces écrans leur rappelle qu'il faut refaire le calibrage toutes les 120 / 200 heures.
Page suivante, nous allons "tout de même" essayer de calibrer un écran sans sonde - 4 / 18 |
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Calibrer son écran à l'œil nu est délirant aujourd'hui... et accessoirement impossible ! Achetez-vous une bonne sonde dès 99,00 euros si vous débutez et encore mieux à partir de 150 euros. Les pros n'hésiterons pas une seconde et achèterons les colorimètres haut de gamme afin de choisir toutes les valeurs cibles.
L'œil est un excellent comparateur mais très mauvais dans l'absolu !
Le choix de la luminance de votre écran se fait selon deux critères très importants :
1 - Vous travaillez essentiellement en vue d'une impression ou plutôt pour Internet,
2 - La luminosité de votre pièce.
Lorsque l'on cherche à obtenir une bonne correspondance entre son écran et son tirage, il est fréquent de conseiller de travailler entre 80-100 cd/m². C'est le cas dans un environnement lumineux plutôt faible, feutré. Seulement voilà, si vous travaillez dans un environnement lumineux, vous serrez obligés de monter la luminance de votre écran, parfois nettement. En fait ce qui compte c'est uniquement la recherche d'une bonne correspondance entre les deux.
Il est vrai qu'à environnements lumineux identiques, si vous travaillez essentiellement pour Internet alors vous pourrez choisir une luminance plus élevée, 120-140 cd/m² étant souvent cités.
Choisissez un gamma de 2,2 si vous hésitez et que vous voulez utiliser un réglage "standard". Les vidéastes pourront avantageusement essayer 2,4 et ceux qui impriment beaucoup le L* si votre logiciel de calibrage le permet.
Choisissez la norme ICC v2.0 (et non la v4.0 souvent cochée par défaut dans les logiciels de calibrage d'écrans récents) si vous utilisez, par exemple, la visionneuse Windows sans quoi vos photos seront trop sombres. Enfin, ceux qui utilisent le si pratique Gamut Viewer de Coraye savent qu'il n'est pas compatible avec la norme v4.0.
Choisissez une température de couleur de 6000/6500 K : sur la grande majorité des écrans, cela représente souvent un très beau compromis, très légèrement "chaud" à 6000K. Les imprimeurs travaillent certes à D50 mais ils ont les écrans et cabines de contrôle adéquats.
Attention ! Toutes les sondes ne permettent pas de choisir des valeurs entre 5500 K et 6500 K et donc encore moins le fameux D50 cher aux imprimeurs.
Choisissez "Contraste natif" dit autrement maximum si vous travaillez beaucoup sur Internet ou pour la vidéo en revanche, vous aurez intérêt à descendre votre contraste si vous imprimez beaucoup; La correspondance entre les noirs de vos images et ceux du tirage sera meilleure. Rappel : un contraste de 287:1 correspond à une Dmax de votre papier de 2,46 donc la Dmax d'un papier Gloss avec une encore bien noire.
Ne contrôlez pas automatiquement la lumière ambiante : car si votre pièce possède des lampes basse consommation ou Leds à faible indice IRC donc dont le spectre n'est pas uniforme, la correction automatique du profil ICC de votre écran qui en découle est catastrophique !
Si vous êtes photographe amateur voire même pro mais que vous n'êtes pas retoucheur pro, vous pouvez vous contenter de 3/4 calibrations par an. En revanche, si vous êtes exigeant donc propriétaire d'un écran haut de gamme, voire si vous êtes retoucheur professionnel, un calibrage très régulier sera toujours conseillé (au cas ou, seulement au cas ou!). |
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Premièrement, la luminosité "idéale" va beaucoup dépendre de ce que vous faites et de votre environnement lumineux : 
